Le jardin est un vrai écosystème témoin de la biodiversité qu’il faut protéger. Mais certaines espèces nous sont nuisibles car parfois prédatrices de la végétation et dangereuses pour l’homme ou les animaux domestiques. Présentons deux d’entre eux et trouvons quelques solutions naturelles.
La chenille processionnaire du pin est la larve d'un papillon. Les cocons des chenilles se créent au sommet des pins avant de se vider en longues processions de chenilles urticantes. Elles sont, non seulement, nuisibles pour les pins qu'elles affaiblissent, mais aussi dangereuses pour l'homme et les animaux du fait des réactions allergiques qu'elles peuvent provoquer.
En été, les larves se muent en papillons de couleur grise. Ils vont pondre leurs œufs sur les branches de pins et sapins en grandes quantités (150 à 200). Un des premiers gestes est d’élaguer les pins et de couper les branches basses en dessous de 2 mètres. Environ 1 mois et demi après, les œufs éclosent pour donner des larves qui sont ces fameuses chenilles. Elles vont muer et croitre en plus ou moins de temps selon la météo : plus il fait chaud, plus leur évolution sera rapide. Dans tous les cas, elles vont tisser ces fameux cocons-nids en fils de soie. Si elles se déplacent d'un nid à l'autre ou lorsqu'elles quittent leur nid, elles le font par procession, comme aimantées les unes derrière les autres.
Au printemps, elles quittent le nid et vont trouver refuge dans la terre où elles restent jusqu'à l'été, moment où elles se transforment en papillons, s'envolent, s'accouplent, et le cycle reprend.
Si vous remarquez une défoliation des arbres avec ces gros nids en fil de soie, il est certain que les chenilles processionnaires ont choisi de faire halte dans les branches de vos arbres, ou plus précisément de vos conifères. Les plus attaqués sont le pin parasol, pin maritime, pin sylvestre, pin d'Alep, mais les cèdres sont aussi touchés.
Elles grignotent les aiguilles de pin, ce qui va petit à petit affaiblir l'arbre, et par voie de conséquence le rendre plus fragile à l'attaque d'autres nuisibles.
Vous, en tant que jardinier ou promeneur, soyez vigilants à proximité de ces cocons blancs car les poils des chenilles sont particulièrement urticants : c'est valable, bien évidemment, si vous les touchez mais aussi si vous en êtes proches puisqu'elle peut les lâcher en cas de menace, ils sont alors portés par le vent et peuvent vous atteindre. Le risque est identique pour vos animaux domestiques.
Différentes interventions sont possibles en fonction de l'état de maturité des larves, du nombre de cocons et de la saison.
Au niveau de la prévention, des études montrent que la mésange serait un très bon prédateur des chenilles processionnaires : essayez de mettre des nichoirs autour des pins qui peuvent être touchés. Les chauves-souris, également, jouerait un rôle similaire, alors favorisez leur présence.
S'il vous reste de la place dans votre espace arboré, le bouleau agirait comme une sorte de répulsif à l'égard de ces chenilles : plantez-en un à proximité des pins.
Si les cocons sont installés, vous allez devoir agir différemment : les détruire, les traiter ou les piéger.
S'il n'y en a que quelques-uns facilement accessibles (éventuellement avec un échenilloir) détachez les nids et brulez-les. Prenez-soin de bien vous protéger le corps, le visage et les mains.
S'il y en a trop pour faire cela, tournez-vous vers la lutte biologique en utilisant un traitement naturel que vous trouverez en jardinerie : le bacille de Thuringe ou Bactospéine (Bacillus thuringiensis). En le pulvérisant sur l'arbre, les larves qui ingèreront ces toxines mourront. Attention à la date de péremption du produit qui ne se conserve pas longtemps !
Les pièges peuvent aussi fonctionner : vous suspendez dans les arbres ces appâts à base de phéromones afin qu'ils attirent les mâles qui se retrouvent alors coincés.
Le frelon asiatique se multiplie et est un prédateur de nos abeilles mais aussi un danger pour nous.
Il ne faut pas le confondre avec le frelon européen (appelé aussi "Crabos") qui, lui, est peu agressif avec l'homme, sort à la tombée de la nuit, a le corps jaune et la tête rouge et noire.
Le frelon européen doit être préservé car il participe à la lutte contre le frelon asiatique.
Une action préventive précoce plutôt que curative cet été
La période de février à avril est cruciale pour intervenir en piégeant les futures reines… Et pourquoi pas, avec un piège à faire soi-même !
Internet regorge d’exemples de pièges. Difficile de s’y retrouver. "Pas besoin de faire compliqué ! Vous prenez une bouteille d’eau en plastique, vous en découpez le haut ; vous mettez cette partie à l’envers de façon à avoir une sorte d’entonnoir. Ensuite, vous prenez une seconde bouteille que vous encastrez sur le dessus pour protéger de la pluie.”
L’alcool et le sucre, les frelons asiatiques en sont friands (contrairement aux abeilles), et ce, quel que soit l’alcool et quel que soit le sucre (pas de miel, bien sûr, cela attirerait les abeilles...).
Vin blanc, bière, sirop de grenadine, cassis... à chacun son cocktail qui fera mouche !
"S'il reste un nid de frelons asiatiques de l’an passé dans votre jardin, commencez par-là, car c’est ici que les fondatrices vont venir".
Selon la taille de votre jardin, placez un ou plusieurs pièges. Calez-les bien pour éviter qu’un animal ne les renverse. On peut les suspendre à un arbre ou les poser.
Les nids primaires se développent à hauteur d’homme, d’enfant même (sous une table, le toit d’un garage, dans une haie...).
Enfin, quand le liquide commence à être pâteux, c’est le moment de le changer.
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